Quand brûlent les églises

un film de Benoît de la Rochère

Une coproduction : Maydia Production/KTO

Documentaire 52′ , diffusion en septembre 2025
Avec le soutien du CNC

En été 2024, cinq églises de Nouvelle-Calédonie ont été incendiées sans revendication.
Ces sinistres font suite aux terribles émeutes débutées le 13 mai 2024 à la suite d’un projet de révision constitutionnelle visant à mettre partiellement fin au gel du corps électoral habilité à voter aux élections provinciales.

Pour l’évêque de Nouméa, « L’île la plus proche du paradis est devenue la plus proche de l’enfer ».

Que nous racontent ces actes de violence sur l’œuvre missionnaire calédonienne unificatrice, et comment retrouver un chemin d’espérance chrétienne ?

L’Église catholique représente environ 50% de la population calédonienne, plutôt pratiquante. Comme l’Église protestante, elle a joué un rôle social important auprès de la population kanake. Mais elle est encore vue comme un soutien important du pouvoir en place. Les racines des émeutes et incendies d’église en 2024 sont multiples.
Ce qui a frappé les observateurs des révoltes, c’est la jeunesse de leurs auteurs kanaks.

Le droit de vote actuel est limité aux seuls citoyens néocalédoniens, c’est-à-dire aux citoyens français résidents de Nouvelle-Calédonie avant 1998 et à leurs descendants. Ce corps électoral « gelé » fait qu’un électeur potentiel sur cinq est ainsi exclu du corps électoral. La conséquence du « dégel » serait la dilution de la voix politique du peuple autochtone mélanésien Kanak en permettant, dans la pratique, à davantage de personnes d’origine européenne et polynésienne de voter.